Humour démoncritique

Rire en toutes lettres La recherche présente est le produit du travail des journées du CRIH-CORHUM (Comique, Rire, Humour, Centre de Recherches Interdisciplinaires sur l’humour) et du séminaire de Lyon, animés par Hugues Lethierry (coordinateur).
– Comment LIRE l’humour des manuels des langues (dans les blagues, dessins, jeux de mots) ?
– Comment ÉCRIRE et CRÉER dans l’humour en toutes “lettres et sciences sociales” ?
– Comment enfin ANALYSER et OBSERVER dans l’humour ce qui se passe à l’école.
 
Nous vous proposons ici une régression perverse et polymorphe aux enseignants et chercheurs qui pensent que l’humour ne VAUT peut être rien mais que rien ne vaut l’humour !
Un grain de sel et la joie d’apprendre n’est plus ce qu’elle sera ! Plantons ensemble les épingles d’un grand rire “démocritique” qui refuse l’assignation à résidence de la pensée et choisit la nuit propice à l’imaginaire…
L’ouvrage contient de nombreuses propositions d’ordre didactique. Universitaires, hommes et femmes de terrain : chacun en fera son miel…



Savoir(s) en rire — TOME I
Un gai savoir (vérité et sévérité)
Le premier tome de Savoir(s) en rire part d’une part des idées : de Socrate (et même avant) à Jankélévitch en passant bien sûr par Diogène, Rabelais, Voltaire, Hugo, Krerkegaard.
L’ironie a rarement été considérée dans son rôle éducatif. En tant qu’elle suppose l’existence d’un sujet, elle est un mauvais “sujet d’étude”, privée de la densité sérieuse de “l’objet” de recherche didactique qu’elle “met à la question”.. En introduisant dans les marges de l’action pédagogique dans cette zone d’imprévu qui résiste à ma visée, elle est, ainsi que l’humour, une “arme”‘ pacifique à l’usage du maître en ce que, par la conversion de son regard qui feint la naïveté, elle s’attaque à la volonté de maîtrise d’elle même (qui peut être illustrée par le personnage de Gepetto pleurant parce que dès qu’il a peint la bouche de Pinocchio, ce dernier lui tire la langue).

  Savoir(s) en rire — TOME II
L’humour maître (Didactique et zygomatique)
Dans ce deuxième tome de Savoir(s) en rire sont analysées dans différentes disciplines, les démarches qui mettent en jeu l’humour, soit pour “populariser” le savoir dans les sciences, soit pour faire appel à l’intuition en maths, aux jeux, au pouvoir de création dans les ateliers d’écriture, en langue aussi, etc.
“Enfant de poème”, c’est à dire créateur, l’humour invente feintes et ruses. Il utilise la surprise et parfois la séduction, qu’il s’agisse d’un paradoxe logique, d’un rapprochement inattendu à l’origine d’une découverte scientifique ou littéraire…
L’ouvrage dégage l’invariant commun à différentes pratiques pédagogiques qui, aussi bien en formation d’adulte que dans le premier ou le deuxième degré, contribuent à mettre à distance les conflits, à prendre du recul par rapport à l’événement.
  Savoir(s) en rire — TOME III
Rire à l’école (Expériences tout terrain)
Dans le dernier tome (préfacé par de Peretti) est interrogé l’humour involontaire à l’école ainsi que le dessin d’humour et les projets interdisciplinaires à l’école.
Il ne s’agit pas d’un livre pour rire, simple évasion possible entre deux préparations. Mais plutôt de réfléchir à ce décalage vital, à cette distance indispensable à cette non-adhérence aux choses qui permet à l’esprit de vaquer un instant hors des sentiers battus. Pourquoi la vérité serait-elle sévérité ?
Sans pour autant canoniser le rire, n’y-a-t-il pas une place dans l’enseignement pour l’impromptu, l’intempestif, l’inattendu, le festif ? Non le sourire sur commande au moment choisi par le maître, mais celui qui demeure après son passage.       !!